Loi 96: «un pas dans la bonne direction» et des bémols, selon Impératif français

Loi 96 et l’avenir du français au Québec

Impératif français, une organisation qui défend la langue française, estime que la Loi 96 du Québec représente une avancée favorable, bien qu’imparfaite. Cette loi, présentée par le ministre Simon Jolin-Barrette, vise à renforcer l’usage du français dans l’administration publique et au sein des entreprises comptant entre 25 et 49 employés. Elle traite également de l’accès aux cégeps anglophones et propose la création d’un nouveau poste de commissaire à la langue française.

Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français, a salué ce projet de loi comme un progrès constructif, tout en critiquant l’absence de mesures plus strictes. Il affirme que la surutilisation de l’anglais lors des embauches favorise l’anglicisation du Québec et que cela ne devrait être autorisé que dans de rares circonstances dûment justifiées. Selon lui, le gouvernement devrait communiquer uniquement en français et réduire les services bilingues dans les institutions publiques.

Perreault reconnaît que cette législation constitue l’une des réformes linguistiques les plus importantes depuis l’adoption de la loi originale en 1977. Il réclame toutefois une application plus rigoureuse, des sanctions plus sévères et un soutien financier accru à la culture et à l’éducation en français. Il considère aussi que le gouvernement a raté une occasion d’exiger que tous les étudiants fréquentent des cégeps francophones.

Parallèlement, Arthur Ayers, président de l’Association des West Quebecers, a mis en garde contre certaines mesures, telles que la restriction de l’accès aux cégeps anglophones ou la perte du statut bilingue de certaines municipalités, qui pourraient marginaliser la communauté anglophone. Il a souligné l’importance du bilinguisme et mis en garde contre une promotion excessive du français exclusif.