Kathleen Weil prête serment en tant que ministre responsable des relations avec les anglophones
En octobre 2017, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a procédé à un remaniement ministériel afin de redonner un nouveau souffle à son gouvernement libéral vieillissant en vue des élections de 2018. Plutôt qu’un changement complet, ce remaniement était une manœuvre stratégique destinée à répondre aux pressions politiques croissantes et à restaurer la confiance du public.
D’importantes demandes ont émergé de la part de la communauté anglophone du Québec, réclamant une meilleure représentation. Couillard a ainsi nommé Kathleen Weil au poste de ministre responsable des relations avec les anglophones. Certains y ont vu un progrès utile, tandis que d’autres, comme l’ancien chef du Parti égalité Robert Libman, ont rejeté cette nomination comme un simple geste symbolique à visée électorale.
Le remaniement comprenait six nouveaux ministres, dont plusieurs sont de jeunes députés de l’Assemblée nationale. Notamment, André Fortin, âgé de 35 ans, a été nommé ministre des Transports, un poste complexe au passé chargé. Isabelle Melançon a été nommée ministre de l’Environnement, tandis que Marie Montpetit a pris la tête du ministère de la Culture et des Communications, avec en plus la responsabilité de la Charte de la langue française.
L’ancien policier Robert Poëti a été nommé ministre de l’Intégrité des dépenses publiques, et plusieurs ministres d’expérience conservent des postes clés.
Couillard a mis en avant une stratégie misant sur un équilibre entre expérience et jeunesse pour s’attaquer aux véritables enjeux. Toutefois, des critiques se sont demandé si ces ajustements suffiraient à répondre à la volonté de changement exprimée par les électeurs.
